L'Activité Physique Adaptée
D’après la HAS (Haute Autorité de Santé) 2022, l’activité physique adaptée (APA)
est une thérapie non médicamenteuse validée sur des données probantes
dans de nombreuses maladies chroniques et états de santé.
L’APA intervient donc en prévention primaire, secondaire et tertiaire de nombreuses
maladies chroniques et états de santé. Elle est également prescrite pour des
objectifs de réadaptation, réhabilitation, de réinsertion, d’éducation et/ ou de
participation sociale (SFP-APA).
De plus, le C3D STAPS explique dans son rapport que « l’APA mobilise en
interaction les savoir-faire et la recherche scientifique permettant au moyen de toute
activité physique l’accompagnement, le suivi et l’évaluation de la personne dans ses
dimensions bio-psycho-sociales, dans le respect de sa sécurité et de sa dignité ».
Pour qui ?
Bernard (66 ans)
"Après mon cancer de la prostate, mon corps était anesthésié, fatigué par les traitements. Depuis que j'ai repris les séances d'APA, je profite de mes petits enfants sans trainer la patte, et mes tâches du quotidien sont moins exténuantes."
Séverine (50 ans)
"Mon diabète me fatiguait trop pour bouger. L'activité physique me rebooste, et surtout gérer ma glycémie."
Marie (32 ans)
"Après la naissance de mon fils, j'avais peur pour mon périnée. Je n'osais pas reprendre le port de charges et les impacts. Maintenant, j'ai pu reprendre la course en poussette avec moi "
Sarah (42 ans)
"Avec mon hernie discale, j'avais peur de faire un faux mouvement. Entre le boulot, la vie de famille, je n'avais pas le temps, ni l'envie de bouger. Être encadré m'aide à me motiver pour me mouvoir, et apprendre une routine d'exercice à reproduire de mon côté."
Elliot (29 ans)
"Suite à mon accident de moto, j'avais envie de retrouver des sensations via le sport. L'APA me permet de m'évader le temps d'une heure, oublier mes problèmes, me défouler le temps d'un instant."
Monique (75 ans)
"Avec mon arthrose et mes problèmes d'équilibre, je tombais plus de 5 fois dans le mois. En 3 mois de gym douce, je n'ai pas chutée à la maison."
Marion (22 ans)
"De nature anxieuse, mon médecin m'a recommandé de commencer une pratique physique. Je n'ai jamais aimé le sport à l'école. Pratiquer en petit groupe, de façon ludique et diversifié m'aide à me détendre durant mes études."
Sylviane (61 ans)
"Aidante de mon mari, je n'avais plus une minute pour moi. Mes enfants m'ont poussés à reprendre le stretching que j'aimais tant. Prendre rendez-vous dans un centre m'oblige à m'accorder un temps de bien-être, et avoir de nouveau du lien social."
Nadège (56 ans)
"L'activité physique m'a aidée à me reconditionner avant ma reprise du travail. Suite à un mi-temps thérapeutique à 50% et des séances d'APA, j'envisage une reprise à 80% de mon poste d'enseignante."
Mon rôle en tant qu'EAPA ?
Évaluer vos
besoins,
capacités,
envies
Concevoir
vos
programmes
Encadrer,
animer vos
séances
Adapter,
faire évoluer,
instruire
Motiver
pendant et
après séances
En qualité d’enseignante en activité physique adaptée et santé, mon rôle est de vous orienter vers un style de vie plus actif.
Chaque individu étant unique, avec ses propres forces et limites, ma démarche repose sur l'élaboration d'un programme personnalisé, spécifiquement adapté à vos objectifs.
Cette approche prend en considération votre état de santé, vos besoins particuliers, ainsi que votre mode de vie. Tout cela pour améliorer votre qualité de vie.
Pourquoi faire de l'APA ?
Je souhaite partager mon parcours de réadaptation fonctionnelle suite à ma scoliose pendant ma jeunesse. Lorsque j'ai été diagnostiqué avec une scoliose, (une courbure anormale de la colonne vertébrale), cela a été un moment difficile pour moi et ma famille.
Rapidement, mon médecin a recommandé de l’activité physique, ainsi que le port d'un corset orthopédique pour tenter de corriger la courbure et prévenir
toute aggravation de la situation.
Le port du corset a été une expérience délicate. Non seulement il était physiquement contraignant, mais cela a aussi constitué un défi sur le plan émotionnel. Il était parfois difficile de croire que cela finirait par s'améliorer, surtout après de nombreux rendez-vous chez des spécialistes et des ajustements fréquents du corset. Il fallait apprendre à composer avec l'inconfort et l'incertitude, ce qui n'était pas toujours simple, surtout pendant ma jeunesse où l'image de soi est souvent cruciale.
Cependant, au milieu de cette épreuve, j'ai décidé de prendre le contrôle de ma
santé. La natation a été l'une des recommandations de mon médecin pour réduire les contraintes sur ma colonne vertébrale. L'effet porteur de l'eau a permis d'alléger la pression sur ma colonne vertébrale, tandis que les mouvements fluides dans l'eau ont contribué au renforcement musculaire.
En parallèle, j'ai également suivi un programme de renforcement musculaire
spécifique, adapté à ma condition. Travailler sur les muscles du dos, des épaules, les lombaires et des abdominaux était essentiel pour compenser la courbure de ma colonne vertébrale. Ces exercices, élaborés en collaboration avec des professionnels de la santé, ont visé à améliorer ma posture et à réduire les douleurs associées à ma scoliose.
Certes, il y a eu des moments de doute et de frustration, mais ma persévérance a porté ses fruits. Avec le temps, la combinaison de la natation, du renforcement
musculaire et du port du corset a contribué à stabiliser ma condition. Les douleurs se sont atténuées, et j'ai commencé à croire en la possibilité d'une vie active et équilibrée malgré ma scoliose.
Aujourd'hui, je continue de pratiquer la natation et les exercices de renforcement
musculaire de manière régulière. Ces habitudes sont devenues une partie intégrante de ma vie, et je suis reconnaissante d'avoir surmonté les défis liés à ma scoliose.
Mon parcours m'a enseigné la valeur de l'auto-soin et de la persévérance, et je peux affirmer que même dans les moments les plus difficiles, il y a toujours de l'espoir et la possibilité d'une amélioration significative.
